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« Il convient de souligner la richesse de la palette aux couleurs de l'automne que l’on retrouve dans la plupart des oeuvres présentées ici.
C’est une peinture aux envolées lyriques, il y a du mouvement et pour les toiles aux teintes sourdes ou sombres qui certes comportent un côté obscur, la lumière n’est jamais bien loin.
Comme dans une partition musicale dramatique.
On peut trouver dans certains travaux, une similitude avec l’art pariétal ; en effet, on distinguera des silhouettes brunes, élancées, qui rappellent les chasseurs de la préhistoire ; ces apparitions fugaces sur la surface de la toile semblent avoir traversé les couches successives du temps et font écho aux personnages urbains contemporains que l’on voit sur d’autres toiles semi-abstraites de l’artiste.
Cela signifiant, peut-être, que quelques soient les âges de l’homme, le temps et l’art sont les témoins de son passage sur terre, le premier, en faisant un simple mortel, le second, le rendant immortel ».
Y. Erre-Serra pour l’EDA
Vernissage 7 octobre 2016
"La présente exposition rayonnera sur les cimaises jusqu'au 9 novembre 2016. Un bel automne en compagnie de KELLESTOM, puisque tel est le nom d'artiste du peintre présentement invité, en fait invitéE.
Un pseudo dont certains psy pourraient nous dire qu'il porte en lui cette question de quête identitaire : "quel (quelle) est cet homme". Les psy aiment à nous glisser des puces à l'oreille mais on n'est pas tenu de les y garder plus longtemps, puisqu'en matière d'arts plastiques, de peinture, de graphisme, il est plutôt préférable de faire confiance à ses yeux qu'à ses oreilles -même lorsqu'il s'agit de peinture musicalisée.
KELLESTOM donc peint et n'en est pas à son premier coup d'essai. Ni non plus à sa première exposition dans notre région, notamment en cette région d'Albères qu'elle connaît bien. Formée aux Beaux-Arts à Paris, elle est entrée presque simultanément en "carrière" par la porte hexagonale et par la porte internationale, du côté de la Chine et du côté de l'Afrique du Sud.
Une simple indication pour souligner que la géographie, ses lieux et ses distances, entre les villes et les hommes, jouent chez elle un rôle "générateur". Et joue également comme rôle de "stimulateur" sa représentation dans des manifestations, que ce soit en France ou à New York, et sur les catalogues de galeries aux noms comme la "Little van Gogh" de Bruxelles ou la "Fellini Gallery" de Berlin.
Bref, notre KELLESTOM est une "bougeuse", et tout ce qui bouge est de l'ordre du vivant, même si cela n'est pas clairement exprimé dans un genre, sexué, dans l'Histoire de l'Art, comme du figuratif ou de l'abstrait, dans une esthétique occidentale ou dans une esthétique qui prend ses appuis ailleurs.
Ailleurs et ici, comme couleur et graphisme, une dichotomie que l'on trouve dans son travail, quel qu'en soit le format mais le plus généralement structuré verticalement, traduit par une rencontre parfois télescopée de signes formels ou chromatiques mais majoritairement équilibrés dans un équilibre de verts et rouges comme de blancs et de noirs qui revendiquent pleinement le même titre de couleur que leur potes de palette...
En d'autres temps, KELLESTOM aurait pu être nuagiste, ou lyrique. Mais, elle n'est pas femme d'abstraction totale, ni éprise de nébuleuse pleinement tachiste, car réside en elle un fort attachement au monde et à l'humain, à ses profils, à ses fantômes, à ses masques, un attachement ravivé -car les acryliques parlent à voix haute- par ce jeu de l'ailleurs et de l'ici, de la parisienne et de l'albèrienne, de cette européenne gourmande des quatre points cardinaux, de ce peintre à l'esprit tellement ouvert par le principe et le tribut de bonheur ou d'amertume du voyage, du contact avec d'autres espaces, habitats, gens, et coutumes, qu'il pourrait aujourd'hui peindre les yeux fermés ou bandés.
Ses tableaux sont comme des explorations, jouant -avec vigueur mais sans outrance ni violence- de présences et d'évanescences. Ils nous confrontent à des avènements visuels apaisés, manifestations d'une émotion, d'un désir, d'un souvenir, d'un rêve, d'une absence.
KELLESTOM titre la plupart de ses toiles (bien des fois mixtes, avec des inclusions et des collages d'objets), c'est une habile manière de nous proposer une clef pour pénétrer la cartographie de son univers".
METBARRAN (blog)
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Published by "espace des arts"